"Le tourisme communautaire est la relation d’une communauté indigène avec les visiteurs dans une perspective interculturelle pour le développement de voyages organisés. La participation mutuelle des membres de la communauté garantit la gestion adéquate des ressources naturelles, la valorisation de son patrimoine, des droits culturels et territoriaux des Nations et des peuples. La redistribution des bénéfices générés est équitable." (Définition du tourisme communautaire de la Fédération pluriculturelle du Tourisme communautaire en Equateur)

L’action de IAI

IAI est une association de solidarité internationale (ASI) qui fait la promotion du tourisme communautaire en Belgique.

Elle génère la conscience du tourisme alternatif national et international, par l'organisation de voyages communautaires, les participations au salon de tourisme alternatif (salon Vert Bleu Soleil) et à la plateforme altervoyages (plateforme de promotion du tourisme alternatif dont elle est membre fondateur).

Découvrez le compte rendu de Anne André (Administratrice chez IAI) sur le colloque "l'autre tourisme", organisé au salon VBS 2014.

Contexte des communautés natives du Pérou et du Chili

Pérou

Le Pérou est un pays multiculturel richissime en culture tant actuelle que précolombienne. Le site de Caral a été découvert tout récemment, réalisation de la plus ancienne civilisation sud américaine qui prospérait il y a 5000 ans précédant celles de Mésopotamie, d’Égypte, d’Inde et de Chine. Ces civilisations, depuis donc 5000 ans jusqu’à 1492 ont mis en place :

A partir de 1492, le Pérou subit des colonisations, destructions et un esclavage sans précédent. Il fait alors face au vol de toutes ses matières premières et vit dans l'obscurité durant 500 ans avec, notamment, l'imposition d'autres patrons culturels mais aussi de nouvelles religions. Malgré cela, les communautés natives ont résisté pacifiquement et maintenu avec ténacité un mode de vie et une bio-diversité tant naturelle que culturelle.

Le concept de nos voyages rejoint celui de tourisme communautaire que les villages ancestraux et ruraux ont développé depuis une dizaine d’année. Les familles que nous rencontrons ont témoigné positivement sur le fait de recevoir des invités. Elles cherchent à installer des foyers améliorés, elles innovent un système d’eau chaude passant dans le foyer et aboutissant à la douche, elles améliorent le fini des maisons, elles assainissent leur milieu. Le résultat des rentrées économiques est l’envoi des enfants à l’école.

Le système d’exploitation actuel de toutes les ressources naturelles (gaz, pétrole, minéraux, or, laine, etc.) s’est amplifié utilisant les eaux pures des montagnes, contaminant la terre, exportant les richesses hors du pays. Cette exploitation extrême est très agressive pour l’environnement, les zones rurales et les communautés indigènes. Les zones urbaines et classes moyennes bénéficient de cette exploitation via des véhicules roulant au gaz, des combustibles bon marché, un certain développement des infrastructures, un développement social, éducatif et de la santé. Le Pérou se modernise à vitesse accélérée. La société à deux vitesses est en proie à de nombreux mouvements de grèves et protestations.

Chili, terre du peuple Mapuche

De toutes les nations originaires des Amériques, c’est le peuple Mapuche qui a résisté le plus longtemps aux Espagnols, pendant plus de 3 siècles. Cette résistance fut possible grâce à une solide unité. Chez les Mapuches, il n’y a pas de classes dominantes et dominées, seulement un mode de production collectiviste. Le peuple Mapuche qui, avant la venue des colonisateurs espagnols habitait tout le territoire de l’actuelle Argentine et Chili, se retrouve aujourd'hui, pratiquement sans terre. Situation paradoxale, pour ceux qui précisément sont « les gens de la terre » (mapu = terre et che = gens) et qui vivent dans leur grande majorité, dans une pauvreté profonde. Un des grands problèmes dont souffrent les Mapuches, est la discrimination de la part de toute la société en générale. L’État ne les reconnait pas en tant que peuple et donc les prive de leurs droits de peuple indigène. La presse officielle d’une part, les discrimine détachant de manière permanente leurs aspects négatifs et criminalisant leur lutte pour la défense de la terre et leurs droits. D’autre part, la couverture médiatique de l'assassinat par balles d'un jeune Mapuche de 17 ans, Alex Lemun, a été minime. Ce crime, commis par la police, reste toujours impuni. Les Mapuches se sentent indignés. Ils demandent justice pour que le chili vive un pays pluriethnique et multiculturel.

Le Chili vit un moment historique où les communautés d’antan se recomposent pour former le pays Mapuche du futur. La base de l’organisation sociale et politique mapuche est la famille. L’ensemble des familles forment la communauté, unité de base du peuple. Les communautés ont su s’adapter à un univers en mouvement. Les Mapuches se sentent tous frères et fils de la Mère terre. Au milieu de cette complexe modernisation globalisée, ils cherchent le chemin de retour à l’autonomie et à l’autodétermination. Ils veulent, comme tous les êtres humains, respirer l’air céleste de la liberté.

Le territoire Mapuche, ou Wallmapu, a plusieurs régions: Puelches, ou gens de l'est, ou gens de l'Argentine; Pehuenches, ou gens de l'Araucaria; Huenteches, ou gens des terres hautes; Nagches, ou gens des terres basses; Lafkenches, ou gens de la côte. Dans tout le territoire la langue native est le Mapudungun.
Extraits de « Victor Hugo de la fuente », Carlos Ruiz Rodriguez.

 

 

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